« Inchallah » est une expression que la plupart des musulmans disent, et ce, plusieurs fois par jour. Bien que cette expression soit reprise des millions de fois par jour à travers le monde, beaucoup ne savent pas ce qu’elle signifie réellement, et pourquoi le musulman se doit de la répéter inlassablement, peu importe la situation.
Que signifie « inchallah », littéralement parlant ?
D’un point de vue de la langue arabe, on peut traduire le terme « inchallah » par « si Dieu le veut ». C’est ici la traduction la plus courante que l’on retrouve. D’ailleurs, la plupart des personnes connaissent cette expression et sa traduction, qu’ils soient musulmans ou non.
Maintenant, d’un point de vue de la langue arabe, il faut savoir que l’expression « inchallah » se divise en fait en trois parties.
- La particule « in »
- Le verbe « cha’a »
- Le nom « Allah ».
a) Pour ce qui est du nom « Allah », tout le monde l’aura compris. Il s’agit du nom principal de notre Créateur, le Créateur de toute chose, « Dieu » en langue française. À savoir tout de même qu’Allah a 99 Noms (que l’on connaît) et que celui qui les apprends et les mets en pratique dans sa vie rentrera au Paradis.
b) Le terme « in » est une particule de condition en arabe. Elle signifie « si », tout simplement. Son sens peut légèrement dévier lorsqu’on lui rajoute une autre particule. Par exemple, si on écrit « wa in », cela devient « et même si » ou « quoi que ». Si on écrit « la-in », cela devient « très certainement que si ».
D’ailleurs, l’expression « la-in » est utilisé dans le Coran, lorsqu’Allah dit :
« وَإِذْ تَأَذَّنَ رَبُّكُمْ لَئِن شَكَرْتُمْ لَأَزِيدَنَّكُمْ », ce qui veut dire : « Et lorsque votre Seigneur proclama: « Si vous êtes très certainement reconnaissants, très certainement J’augmenterai [Mes bienfaits] pour vous. » S14, V7. Cela peut paraître lourd en français au niveau de la répétition, mais en arabe il en est tout autre. Au contraire. Le fait qu’Allah utilise la particule « la-in » et « la (azidannakoum) » deux fois dans la même phrase ne fait qu’accentuer le sens du message qu’Il souhaite faire passer.
c) Ceci étant dit, la troisième partie à traiter du mot « inchallah » est le verbe « cha’a ». Quand on écrit en français, on écrit très régulièrement « inchallah » car ceci est plus rapide et plus lisible. Mais on devrait plutôt écrire « in cha’a Allah » en trois parties distinctes. Car la partie « cha’a » est en réalité un verbe. On le traduit dans l’expression « inchallah » par « vouloir » > « Si Dieu le veut ».
Le verbe « cha’a » veut dire plusieurs choses toutefois : vouloir, désirer quelque chose, déterminer, décréter quelque chose etc.
Il est aussi possible de traduire le terme « inchallah » par « s’il plaît à Dieu », car cela va dans le même sens que la première traduction.
Une prescription divine avant tout
Comprendre ce que veut dire « inchallah » émane en fait d’un ordre d’Allah azza wa jal, qui en parle lui-même dans le Coran. Il s’agit des versets 23 et 24 de la sourate Al Kahf où Allah dit :
« وَلَا تَقُولَنَّ لِشَيْءٍ إِنِّي فَاعِلٌ ذَلِكَ غَدًا* إِلَّا أَن يَشَاء اللَّهُ », c’est-à-dire : « Et pour une chose, ne dis très certainement pas « je la ferai demain », sauf si Allah le veut. »
Il faut donc comprendre ici qu’Allah souhaite que le musulman dise toujours « inchallah » lorsqu’il compte faire quelque chose. En effet, que cela soit plus tard, le lendemain, ou même dans les jours, mois et années à venir.
Lorsque le musulman dit par exemple : « je ferai les courses demain inchallah », il remet finalement tout entre les mains d’Allah. Cela signifie qu’il compte bien faire ses courses le lendemain, mais seulement si Allah a décidé cela pour lui. Il est très important de le dire à chaque fois que l’on y pense, et ceci pour plusieurs raisons :
- Premièrement, il s’agit d’un ordre d’Allah, comme nous avons vu dans la sourate Al Kahf.
- Deuxièmement, le Prophète Mohamed aleyhi salat wa salam utilisait l’expression « inchallah ». Par exemple, il est rapporté dans un hadith une invocation à dire en faveur du malade, où il mentionne « inchallah » : « (Qu’il n’y ait) pas de mal, que cela soit pour toi une purification (de tes péchés) si Allah le veut ».
- Troisièmement, le fait de ne pas dire « inchallah » en pensant que ce qu’on désire se réalisera forcément peut pousser Allah à annuler ou ne pas décréter cette chose. C’est exactement ce qu’il s’est passé pour le noble prophète Souleyman (aleyhi salam) qui, dans un moment d’oubli, n’a pas mentionné « inchallah », et les conséquences en furent totalement négatives.
Un hadith profond
Voici le hadith en question, rapporté par Al Boukhari, n°6639 :
« (Le Prophète) Souleyman a dit une fois : « Ce soir, j’aurai des rapports avec quatre-vingt-dix femmes, chacune d’entre elles enfantera d’un cavalier qui combattra dans la voie d’Allah. »
Sur ce, son compagnon dit : « Si Allah veut (incha Allah)! »
Mais (Souleyman), lui, ne dit pas « Si Allah le veut ».
Souleyman eu donc des rapports avec toutes les femmes, mais aucune d’elles ne tomba enceinte sauf une femme qui enfanta d’un malformé.
Par Celui qui détient l’âme de Mohamed dans Sa Main ! Si (Souleyman) avait dit « Inchallah », (toutes ses femmes auraient eu des garçons) et ils auraient combattu dans la voie d’Allah en tant que cavaliers. »
Ce hadith doit être une référence et une énorme leçon pour nous, quant au fait de ne pas dire « inchallah ».
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