Le sujet de l’avortement en islam est un sujet très sensible car il a pour conséquence la mort d’un être vivant. Bien plus que cela, dans le cas de l’avortement, la mort causée est volontaire. Les futurs parents se rendent donc coupables d’une sorte de « crime ». Voyons ensemble ce qu’en dit l’islam, puisqu’il existe certes des règles concernant ce sujet. En effet, Allah et Son Prophète (aleyhi salat wa salam) nous ont informé sur toute chose.
L’avortement en islam : Avant et après 120 jours
Tout d’abord, il faut comprendre qu’il existe une divergence entre les oulémas, même si elle est minime. D’ailleurs, il faut prendre en compte ici deux points concernant l’avortement en islam :
- Le premier point concerne l’avortement après 120 jours. A l’unanimité des savants, cela est strictement interdit. Il n’y a pas de divergence.
- En revanche, avant les 120 jours certains oulémas autorisent l’avortement. Pour être plus précis, ces oulémas autorisent l’avortement avant 40 jours. On est donc très loin des 120 jours…
Concernant cette question, la grande majorité des oulémas juge donc que l’avortement en islam est interdit.
La sagesse d’Allah dans toute chose
Lorsqu’Allah interdit quelque chose, il s’agit très certainement d’une grande sagesse pour l’être humain. Même si celui-ci ne s’en rend pas forcément compte. C’est Allah qui nous a créé, c’est donc Lui qui est le plus à-même de savoir ce qui est bon ou mauvais pour nous. L’interdiction de l’avortement en islam n’y échappe donc pas.
Bien évidemment, il n’existait pas d’hôpitaux et de médecins compétents à l’époque du Prophète (aleyhi salat wa salam). L’avortement ne se pratiquait pas. Cependant les oulémas ont compris à travers certains textes que cela était interdit. Et comme nous l’avons dit plus haut, il y a quasiment consensus sur le sujet.
Les preuves du Coran et de la sounna
Citons tout d’abord deux versets coraniques clairs et que les savants ont cité dans ce cas :
- « Dès qu’il tourne le dos, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et progéniture (bétail). Et Allah n’aime pas le désordre. » S.2, V.10
- « C’est pourquoi Nous avons prescrit pour les enfants d’Israʾil (Israël) que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. […] » S.5, V.32
- « […] Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. […] » S.6, V.151
Un très long hadith parle de la conception de l’être humain, ce qui donne 120 jours au total :
- « La conception de chacun d’entre vous, dans le ventre de sa mère, s’accomplit en quarante jours ; d’abord sous la forme d’une semence (notfa), puis sous celle de « ‘alaqa » (adhérence) pour une même période, puis sous celle de « modgha » (morceau de chair mâché) pour une même période. Enfin, un Ange lui est envoyé, il y insuffle l’âme et reçoit l’ordre d’inscrire quatre choses à savoir : ce qui lui est imparti comme biens, délai de sa vie, actes et condition heureuse ou malheureuse. […] » Boukhari et Mouslim
- Ce hadith est la raison pour laquelle l’avortement en islam est interdit après 120 jours, à l’unanimité des savants.
L’avortement en islam : Deux exceptions subsistent
Comme dans toute chose, il existe des exceptions. Pour le cas de l’avortement en islam, il faut savoir que deux exceptions subsistent. C’est-à-dire que dans les deux cas suivants, l’avortement est autorisé :
- Si la vie de la mère est en danger ;
- Si le fœtus est déjà décédé dans le ventre de la mère.
Enfin, il existe aussi deux cas très spécifiques :
- Celui de la femme qui a commis la fornication et qui se retrouve enceinte ;
- La femme qui a été violée et qui se retrouve enceinte.
Dans ce cas, il est préférable de se diriger directement vers un savant ou une personne de science. En effet, il s’agit d’une affaire très importante qui mérite d’être exposée de manière claire et détaillée.
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