Le principe connu pour les félicitations en arabe est de faire entrer la joie dans le cœur du Muslim. Ceci, afin de renforcer les liens de fraternité et de répandre la sociabilité entre les musulmans. Car en effet, le musulman est sociable et sensible à la sociabilité. Ainsi, prendre l’initiative de donner de la joie à son frère et le réjouir en le félicitant est recommandé. Et à travers cela, il ne manquera pas d’invoquer Allâh en sa faveur.
Nous allons observer les différentes occasions pour féliciter et les façons de le faire, inchâ Allah.
Les félicitations en arabe lors d’un mariage
Fait partie du bon comportement, le fait d’invoquer en faveur de la personne qui vient de se marier.
D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée), le Prophète (‘alayhi salat wa salam) invoquait pour une personne qui se mariait. Pour cela, il disait :
« Qu’Allâh te bénisse et qu’Il mette la bénédiction sur toi et qu’il vous rassemble tous les deux dans le bien ».
Aussi, en phonétique, on dit : baraka Allahou laka wa baraka ‘alayka wa jama’a baynakouma fi kheyr.
Enfin, les félicitations en arabe se disent : بَارَكَ اللّهُ لَكَ، وَبَارَكَ عَلَيْكَ، وَجَمَعَ بَيْنَكُمَا فِي خَيْرٍ
Les félicitations en arabe lors d’une naissance
A la naissance d’un enfant, il n’y a pas d’invocation spécifique à faire. Cependant, il est bon d’invoquer en la faveur du nouveau-né par bienséance. Ce qui est connu est de dire :
« Qu’Allâh bénisse ce qu’Il t’a accordé (ce nouveau-né) et puisses-tu être reconnaissant envers Celui qui te l’a donné. Puisse-t-il (ce nouveau-né) atteindre sa pleine maturité et qu’Allah lui accorde le bon comportement vis-à-vis de toi. »
A cela, le parent répond :
« Qu’Allâh te bénisse tout ce qu’Il t’a donné ! Qu’Allâh te récompense par Ses grâces, te donne un nouveau-né comme le mien et te rétribue en abondance. »
Enfin, les félicitations en arabe se disent :
بَارَكَ اللَّهُ لَكَ فِي المَوْهُوبِ لَكَ، وَشَكَرْتَ الوَاهِبَ، وبَلَغَ أشُدَّهُ، وَرُزِقْتَ بِرَّهُ
ويَرُدُّ عَلَيْهِ المُهَنَّأُ فَيَقُولُ
بَارَكَ اللَّهُ لَكَ، وبَارَكَ عَلَيْكَ، وجَزَاكَ اللَّهُ خَيْراً، ورَزَقَكَ اللَّهُ مِثْلَهُ، وأجْزَلَ ثَوَابَكَ
Les félicitations en arabe lors des deux Aid
Les deux fêtes musulmanes légiférées sont el Aid el Fitr et el Aid el Adha.
Et lors de ces deux fêtes, le Muslim peut commencer à féliciter après la prière de l’Aid.
Pour cela, il peut utiliser la formule : « Aid Moubarak » qui s’écrit ainsi aussi : عيد مبارك. En fait, cette expression signifie « bonne fête » ou « joyeuse fête », dans le langage courant. Mais littéralement, cela se traduit par : « Qu’Allah bénisse votre fête ».
D’autre part, les Compagnons se félicitaient de la façon suivante : « Qu’Allah accepte nos bonnes actions ainsi que les vôtres ». En arabe, elle se prononce : « taqabal Allahu mina wa minkoum ».
A cet égard, il est recommandé aussi de se serrer la main.
Une erreur courante dans la façon de se féliciter
Certaines personnes félicitent en disant « Aïd mabrouk » ou « mabrouk el Aid ». Ceci n’est pas correcte dans la langue et a un tout autre sens ! Etant donné que « mabrouk » vient du verbe « s’asseoir, s’appuyer » alors on en vient à dire « Aid assis ». Ce qui n’a aucun sens et est loin des félicitations attendues !
- Qu’en est-il de la formule « koul ‘am wa antoum bikheyr » ?
Il faut savoir que l’expression :« Koul ‘Âm wa antoum bikheir – كل عام و أنتم بخير» n’est pas fondé. D’ailleurs cheikh el Albani (rahimahuLlah) a dit qu’elle est la salutation des mécréants. Celle-ci a été parvenue à nous les musulmans, sans qu’on s’en rende compte !
- Est-ce permis de se faire une accolade lorsque l’on se félicite ?
Cheikh al Outhaymin (rahimahuLlah) a été questionné au sujet de l’accolade pour l’Aïd. Il a dit que l’accolade des hommes les uns aux autres, il n’y a pas de mal en cela. De même que d’embrasser les femmes parmi les femmes qui leur sont interdites au mariage.
Néanmoins, les savants ont détesté cela excepté le fait que l’homme embrasse la tête ou le front de sa mère. Aussi, l’accolade entre la fille et son père est permise.
Mais il est meilleur de s’écarter de l’embrassade des joues, excepté pour les deux cas de maharim précités.
Les félicitations en arabe le jour du vendredi
Peut-on souhaiter un bon vendredi : « joumou’a moubaraka جمعة مباركة » ?
Le mieux est de délaisser cette expression, car il n’y a aucune preuve dans la Sunna la concernant. Surtout que l’on peut craindre de tomber dans l’innovation, car elle n’était pas utilisée chez les pieux prédécesseurs.
Pour les non-musulmans en Islam
Cheikh ibn ‘Otheymine (rahimahuLlah) a expliqué que cela est interdit s’il s’agit de féliciter à l’occasion de leurs fêtes religieuses.
Par contre, il n’y a pas de mal à féliciter un non-musulman pour un bienfait mondain. En effet, cela peut être une cause d’Appel à l’Islam. Exemples : lors d’une naissance ou la construction d’une maison, …
Aussi, cela est permis dans le cas où le non-musulman lui-même avait pour habitude de nous féliciter. S’il nous félicite lorsque nous sommes touchés par un bienfait mondain, alors on le félicite aussi.
Cependant, s’il n’y a aucun intérêt à féliciter, alors, le mieux est de s’abstenir.
- Les félicitations en arabe lors des fêtes innovées
Il faut savoir qu’en dehors des deux fêtes de l’Aid, en Islam, il n’y a pas d’autre fête légiférée.
A ce sujet, beaucoup d’innovations et de mauvaises habitudes sont entrées dans la communauté musulmane. Nous allons en évoquer quelques-unes très répandues lors desquelles on se félicite à tort.
- Les félicitations en arabe pour le nouvel an
Cheikh Al Fawzan (hafidhahuLah) a expliqué qu’il ne convient pas de dire : « Koullou ‘am wa antoum bikhayr ». En effet, le début de l’année hégirienne n’est pas considéré comme une fête que l’on célèbre en Islam. Plutôt, c’est une chose dont les gens ont pris comme habitude et qui n’a pas d’origine.
Donc, se féliciter lors de l’entrée du premier jour hégirien n’est pas fondé.
Les félicitations en arabe pour les anniversaires et notamment l’anniversaire du prophète (‘alayhi salat wa salam)
Les savants de l’Islam sont unanimes sur le fait que les anniversaires soient une innovation dans la religion. En effet, il n’y aucune preuve de cela ni dans le Coran ni dans la Sunna.
Au contraire, « el mawlid nabawi » est une atteinte au prophète (‘alayhi salat wa salam). Ce n’est nullement un acte d’amour envers lui, comme certains peuvent le prétendre. Si cela avait été légiféré, il l’aurait lui-même accompli, mais ce n’est pas le cas. Et qui aime le Prophète (‘alayhi salat wa salam) doit le suivre convenablement et s’éloigner des habitudes des non-musulmans.
De ce fait, se féliciter lors des anniversaires n’est pas légiféré.